Nos émotions influencent notre manière de manger et notre manière de manger influence nos émotions.
Dans cet article, je vais t’amener à mieux comprendre ce cercle vicieux et te donnerai des pistes pour apprendre à gérer tes pulsions alimentaires et/ou tes addictions.
1 . Le stress, source d’émotions inconfortables.
Qu’est-ce que le stress ?
Si tu regardes sur le web, tu trouveras beaucoup de définitions concernant le stress.
J’ai sélectionné celle qui me semblait la plus adaptée à notre sujet :
Tension nerveuse, contrainte de l’organisme face à un choc (événement soudain, traumatisme, sensation forte, bruit, surmenage). (Source https://www.cnrtl.fr/)
En tant que femmes (et mamans de surcroit), beaucoup de tâches quotidiennes ou qui paraissent anodines, induisent au quotidien un stress et de la fatigue si elles sont mal gérées.
On parle d’ailleurs de « charge mentale » chez les femmes.
Prenons par exemple le mois de septembre qui est, en général, un mois particulièrement chargé et stressant.
- Pour les mamans, c’est un nouveau rythme à mettre en place avec les enfants, l’organisation des activités extra-scolaires, les devoirs, les navettes, etc.
- Pour les entrepreneures, c’est en place des projets de fin d’année, l’analyse de l’année et des actions à mener pour atteindre les objectifs, la planification des 3 derniers mois, etc.
- Pour les salariées, c’est la clôture de projets, la pression d’atteindre les chiffres, le retour au bureau avec moins de télétravail, l’entretien de fin d’année, etc.
Et si l’on ajoute la pression de ces deux dernières années qui nous ont challengé encore plus : une nouvelle organisation pour les périodes de confinement, une autre avec le retour à une vie « normale ».
Notre capacité d’adaptation dans toutes les sphères de notre vie a été fortement sollicitée et la « SURCHARGE mentale » bien présente.
2. Le stress, une adaptation physiologique
Lors de ces période stressantes, le corps secrète pas mal de substances afin de s’adapter et de « garder la santé » car il est bien fait !
Pour « tenir le coup » et être en alerte, ne rien oublier et pouvoir réaliser tout ce que tu as mis sur ta do list par exemple !), ton corps va sécréter :
- le cortisol qui fournit de l’énergie au corps en libérant nos réserves de sucres,
- l’adrénaline qui nous permet de nous adapter à un environnement « stressant » et être attentif, concentré, sur le qui-vive, motivé etc.
- l’ACTH qui stimule les glandes surrénales (glandes situées sur chaque rein) à sécréter le cortisol.
En plus de ces substances libérées dans le corps pour faire face au stress, notre corps nous envoie des signaux pour nous dire : Attention, tu es stressée, il faut te calmer !
Il y a les signaux corporels comme des céphalées, des douleurs lombaires, fatigue, les trous de mémoires, etc.
Ensuite, tu vas également ressentir des sentiments et émotions (autre type de signal) comme l’angoisse, la culpabilité, la colère, la tristesse, l’anxiété, etc.
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3. Le stress, activateur de la faim des émotions
Afin de pas rester dans des situations inconfortables dues au stress, ton corps va alors vouloir produire des substances pour « ralentir », et te mettre dans un état de bien-être afin d’éviter l’épuisement et le Burn out.
Il va secréter :
- La sérotonine qui contrebalance les effets de la On l’appelle aussi « l’hormone du bonheur » car elle nous permet de nous sentir zen et nous prépare également au sommeil.
- L’ocytocine est une hormone sécrétée lors des moments agréables et tendres (méditations, massage, etc.). C’est une molécule anti-stress et un puissant anxiolytique.
- La vasopressine dont le rôle de base est de préserver notre équilibre interne et nous prévenir de la déshydratation, elle joue aussi un rôle important dans la gestion de l’anxiété (régul la pression artérielle augmentée par l’adrénaline, réduit la douleur, et renforce la mémoire et l’apprentissage).
Pour produire ces substances, ton cerveau va t’ envoyer un message « J’AI BESOIN QUELQUE CHOSE D’AGREABLE A MANGER OU A FAIRE » pour aller mieux.
Certains seront tentés par faire une pause, se promener, allumer une cigarette, boire un café.
D’autres auront envie de MANGER., ce que l’on nomme : la faim des émotions.
4. Apprendre à gérer son stress pour éviter les grignotages et les addictions
Comme nous venons de le voir, la faim des émotions est donc en partie physiologique.
MAIS, car il y a un MAIS ! Cette situation n’est pas une fatalité car manger n’est pas la seule manière de produire de la sérotonine ou de l’ocytocine !
Voici un processus simple à suivre pour se défaire d’une faim émotionnelle.
1. Savourer dans l’instant présent
Cependant, il est important de ne pas culpabiliser lors d’un écart alimentaire car tu as d’une manière répondu aux messages de ton cerveau.
La culpabilité entraine le cercle vicieux de « je me sens mal donc je stresse donc je mange ».
Autrement dit : nos émotions influencent notre manière de manger et notre manière de manger influence nos émotions : CQFD.
Lorsqu’un événement t’amène à faire des écarts dans tes habitudes alimentaires, il est donc important de reconnaitre son émotion et savourer sans culpabilité et de porter ton attention dans l’instant présent sur les aliments ou boissons.
Par exemple, à la place de t’enfiler une plaquette de chocolat ou un paquet de chips en 5’, savoure chaque morceau sans rien faire d’autre.
De cette manière, tu vas te réconforter beaucoup plus vite et la seule chose que tu risques est d’arrêter avant la faim de ta plaquette !
2. Trouver une activité agréable et qui te procure autant de plaisir que manger
Comme nous l’avons vu, manger n’est pas la seule option pour produire la sérotonine, l’ocytocine et même la dopamine (hormone de la récompense) pour nous sentir mieux après un stress ou une situation inconfortable.
Le sport, le massage, les activités artistiques, la musique, danser, lire etc. sont autant de d’activités qui permettent de produire ces substances et vivre un moment agréable.
Je t’invite donc à dresser une liste de tes activités préférées, celles qui te procurent joie, énergie et sérénité.
Lors d’une prochaine envie alimentaire due à un moment de stress ou de fatigue, pense choisir une de ces activités qui aura pour but d’occuper ton cerveau et produire les substances dont ton corps à besoin pour gérer la situation inconfortable.
3. Ancrer en douceur de nouvelles habitudes
Ancrer de bonnes habitudes alimentaires sur le long terme nous permet compenser naturellement les écarts.
En effet, en prenant soin de votre corps, ce dernier évacuera beaucoup plus vie ce qui ne lui est pas nécessaire.
Les écarts occasionnels seront d’autant plus faciles à gérer pour le corps que votre foie et votre microbiote seront en forme.
C’est un peu comme une voiture : au mieux tu l’entretiens, au plus longtemps tu la garderas en bon état de marche.
Comme je le dis souvent à mes clientes : « une nouvelle habitude alimentaire en chasse une mauvaise ».
Ancrer de bonnes habitudes alimentaires est un processus qui prend du temps.
Rien ne sert donc de te mettre la pression !
Conclusion
Nos émotions influencent notre manière de manger et inversement.
Elles sont également influencées par notre mode de vie et notre capacité à gérer l’alternance de situations confortables et inconfortables.
Notre corps est une machine extrêmement bien faite mais seul, il ne peut pas faire tout le travail !
Gérer ses envies de grignoter ou ses addictions alimentaires, demandent également de gérer son état d’esprit.
Pour cela, il est important de manger en conscience ce qui est bon et moins bon pour soi. Savourer dans l’instant présent, prendre conscience de son rapport à la nourriture, chercher des activités ressourçantes et agréables qui remplaceront progressivement l’alimentation des émotions.
Hilde est la fondatrice de Quoi de neuf dans mon assiette
Elle a conçu une approche efficace pour permettre aux personnes actives de retrouver l’énergie et la vitalité grâce à un changement durable et positif de leurs habitudes alimentaires et de leur hygiène de vie.
Son crédo
Manger sainement en restant toujours gourmand.e et épicurien.ne !